Le CNDN en collaboration avec la DALN a organisé des sessions de formation pour les facilitateurs des classes d’alphabétisation fonctionnelle (CAF) du 21 au 27 avril 2024. Ceci entre dans le cadre de la mise en œuvre du Volet Autonomisation des femmes du projet ISMEA
Ces sessions de formation qui ce sont déroulées concomitamment dans les régions de Kédougou, Ziguinchor et Sédhiou ont pour objectifs de former 300 facilitateurs et 30 superviseurs sur les modules :
Nutrition ;
Equité et Egalité ;
Santé de la Reproduction ;
Entreprenariat
Compétences de base
Cette activité émane de la convention de partenariat conclu en octobre 2020 entre le Conseil National de Développement de la Nutrition (CNDN) et le ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) dans le cadre du projet Investir pour la Santé de la Mère de l’Enfant et de l’Adolescent (ISMEA).
En effet, pour assurer un impact des interventions du projet ISMEA et une atteinte des résultats du projet à l’horizon 2024, il a été prévu de renforcer l’autonomisation des adolescentes et des femmes à travers la mise en place de classes d’alphabétisation et le financement d’initiatives économiques sensibles à la nutrition, sous format de crédit revolving, au profit d’acteurs communautaires et des femmes issues de ménages vulnérables bénéficiaires des filets sociaux de sécurité. L’association des activités d’alphabétisation avec les activités d’éducation socio-économique et le financement d’activités génératrices de revenus présentent des avantages à court et moyen termes en vue de la résolution des problèmes socioéconomiques.
Beaucoup d’études montrent le lien étroit entre la malnutrition et l’analphabétisme. Toutes les enquêtes EDS et de pauvreté reviennent sur ce lien entre le niveau d’instruction de la mère et l’adoption des bonnes pratiques en matière de santé. En effet, la précocité de la fécondité, la demande de soins maternels, l’adoption de méthodes modernes d’espacement des naissances varient fortement avec le niveau d’instruction : (i) 25 % des jeunes filles sans niveau d’instruction ayant déjà commencé leur vie procréative contre 17 % parmi celles ayant le niveau primaire et 7 % parmi les plus instruites ; (ii) augmentation de la prévalence de contraception moderne avec le niveau d’instruction, de 22 % parmi celles sans niveau d’instruction à 32 % parmi celles ayant le niveau primaire et 31 % chez celles ayant le niveau moyen/secondaire ou plus ; (iv) la proportion de naissances qui ont eu lieu dans une structure de santé passe de 74 % parmi les naissances de femmes sans instruction à 89 % chez celles dont la mère a un niveau primaire, et elle atteint 95 % quand la mère a un niveau moyen/secondaire ou plus.
La mise en œuvre du projet d’autonomisation des femmes par la combinaison d’activités d’alphabétisation et de crédit revolving nécessite que l’ensemble des parties prenantes puissent avoir la même compréhension de ces liens.
