Secteurs impliqués

Nous appuyons certains ministères sectoriels qui mènent des activités de nutrition. Ces différentes formes de multi-sectorialité permettront de garantir l’Institutionnalisation de la nutrition comme un gage de la pérennisation des interventions.

—Agriculture

Le secteur de l’agriculture joue un rôle important dans la lutte contre la malnutrition à travers la couverture des besoins alimentaires et nutritionnels des personnes. L’augmentation de la production agricole de subsistance familiale, à travers les jardins potagers, les périmètres maraichers ou l’horticulture ont le potentiel d’améliorer l’apport alimentaire en encourageant les ménages à produire tout au long de l’année sur une petite parcelle de terre autour ou aux environs de leur maison.

—Commerce

A travers la réglementation et le contrôle officiel qu’il effectue sur les produits industriels et artisanaux enrichis et la disponibilité de produits enrichis répondant aux normes requises et destinés à améliorer le statut nutritionnel des populations dont il s’assure, le secteur du commerce contribue effectivement à l’amélioration du statut en micronutriments des populations (fer, iode et vit A).

—Décentralisation et développement territorial

Le secteur de la décentralisation et du développement territorial constitue un maillon essentiel dans la lutte contre la malnutrition. En effet les collectivités territoriales, de par leur proximité avec les communautés et leurs prérogatives dans la prise en charge de la santé des populations placées sous leur tutelle, sont la porte d’entrée de la plupart des interventions de nutrition. A ce titre elles assurent en qualité de maitre d’ouvrage, la mise en œuvre et le suivi des projets de nutrition communautaire.

—Éducation

Une bonne nutrition améliore les performances physiques et cognitives des apprenants avec un impact positif sur les performances scolaires, les capacités d’apprentissage, l’endurance. Par ailleurs, le niveau d’éducation améliore l’état nutritionnel en favorisant l’adoption de pratiques d’alimentation adéquates, de soins adaptés pour les enfants et permet de réduire le cycle morbidité malnutrition.

—Élevage

Les aliments d’origine animale et l’élevage jouent un rôle clé dans l’amélioration des carences en micronutriments. Ils sont en particulier des sources de vitamines et de micronutriments (vit A, fer, calcium, Vit B2, Zinc) et sont pratiquement la seule source de vitamine B12. Ils contribuent ainsi à la prise en charge des besoins nutritionnels des enfants du ménage. Ils augmentent la valeur énergétique des aliments de suppléments destinés aux enfants.

—Enseignement supérieur et recherche

L’enseignement supérieur et la recherche jouent un rôle clé pour améliorer l’offre en formation et les compétences nationales en nutrition. Il permet ainsi la réorientation et l’adaptation des évidences sur le plan international au contexte grâce aux résultats de la recherche. Le domaine de la recherche et de l’innovation vont permettre de comprendre les facteurs explicatifs de la situation nutritionnelle dans certaines régions du pays.

—Environnement

Le secteur de l’environnement constitue un levier clé pour augmenter la résilience des ménages face aux changements climatiques et renforcer l’engagement du Sénégal dans la voie du développement durable. La politique de gestion des ressources naturelles mise en œuvre par le secteur permet d’adopter des comportements respectueux et protecteurs du cadre de vie des populations, mais également de mettre à profit les produits forestiers non ligneux à haute valeur nutritive pour améliorer leur statut nutritionnel. 

—Famille et Protection Sociale

Le secteur de la famille et de la protection sociale joue un rôle important dans l’appui aux ménages affectés par une vulnérabilité économique et/ou nutritionnelle en mettant en place des filets sociaux lors des chocs pour protéger les revenus des ménages vulnérables, la sécurité alimentaire et la diversification du régime alimentaire. Il permet également de faire bénéficier à ces ménages de revenus leur permettant l’accès aux services de santé et d’éducation. 

—Hydraulique et l’assainissement

Le manque d’hygiène, de latrines et un accès limité à l’eau potable favorisent l’apparition de pathologies intestinales et de la diarrhée avec des conséquences néfastes sur l’état nutritionnel des communautés particulièrement les enfants. C’est pourquoi la promotion des pratiques d’hygiène constitue une composante essentielle dans la nutrition.

Le secteur de l’hydraulique et l’assainissement joue un rôle déterminant dans la prévention de la malnutrition aigüe mais aussi du retard de croissance.

—Industrie

La transformation des produits de la récolte réduit les pertes post récolte et permet la conservation des produits sur une longue période permettant ainsi aux ménages de se prémunir au moment de la soudure et des chocs.

Le secteur de l’industrie contribue à la résilience des communautés mais aussi au maintien d’un état nutritionnel adéquat en garantissant des techniques de transformation optimales pour préserver la qualité et la teneur en nutriments des récoltes et augmenter la durée de conservation.

—Pêche

Le secteur de la pêche est essentiel à la sécurité alimentaire des populations au Sénégal et constitue une source de revenus pour les populations. Les produits halieutiques sont une source adéquate et durable de macronutriments et de micronutriments (ex. fer, zinc, calcium, vitamine A, vitamine B12 et de riboflavine). Leur consommation représente donc une approche alimentaire pérenne pour réduire les carences en micronutriments.

—Santé

L’accès aux soins et à des pratiques de santé adaptés ont un impact direct sur le statut nutritionnel des ménages. La malnutrition est source de maladie tout comme la maladie est une des causes principales de la malnutrition.

La prise en compte de la nutrition dans les interventions du secteur de la santé est essentielle à l’atteinte des objectifs sectoriels en santé et au-delà, des Objectifs de Développement durable en rapport avec la réduction de la morbidité et la mortalité chez les femmes et les enfants de moins de 5 ans.